Place donc à La Petite Sylvie
Je voudrais maintenant dresser un portrait de Sylvie en quelques points. Pour ne pas que ce propos soit lassant, nous intercalerons un refrain entre chaque descriptif de la star de ce jour.
Refrain
Petite Sylvie, je chante pour toi,
Parce qu’avec ta petite voix,
Tes petites manies, tu as versé sur ma vie des milliers de
roses
Petite Sylvie, on est là pour toi,
Car il y a 50 ans de ça,
Près d’ici tu naquis
Sous un ciel aussi joli
Que des milliers de roses.
Je viens du ciel et les étoiles entre elles
Ne parlent que de toi
D’un toulousain qui sur l’ordinateur fait jouer ses doigts
De leur amour
Plus bleu que le ciel autour.
Premier signe distinctif, qui est le plus facile à repérer.
Sylvie a souvent un teint hâlé. Pourquoi me direz-vous ? Hé
bien, juste après le déjeuner, elle s’installe sur la
chaise longue du jardin. Mais comme elle a souvent un
moment de faiblesse sur la digestion, elle s’endort là et
pour peu que cette sieste se prolonge, sa peau de garchoise
acquiert un hâle certain. Sylvie est donc une femme
indolente – vous ne l’aviez peut-être pas remarqué – au
moins en phase digestive.
Après ce premier signe distinctif que d’aucuns jugeront peu
flatteur, je dirai pour me rattraper que je crois Sylvie
femme de goût puisqu’elle n’a rien trouvé de mieux que
d’épouser un toulousain.
Un toulousain, ça tombe bien. Remarquez la transition. Car
au nord de Toulouse, il y a Astaffort, petite ville du Lot
et Garonne et patrie de Cabrel, qui a justement composé
pour toi Sylvie, cette petite chanson.
Refrain
Je vais maintenant attaquer la rubrique people dans ce
qu’elle a de plus hard. Excuse-moi, Frédéric, mais vois-tu,
ta femme est très open minded. Et je dois révéler à tous
qu’elle et Sophie (qui nous accueille aujourd’hui), ont
fait matelas commun à plusieurs reprises, lors des camps de
l’aumônerie. Pire, ni Sylvie ni Sophie n’ont paru être
gênées par cette promiscuité imposée par la religion, il
m’a même semblé que ces nuits communes les rapprochaient.
En tous cas, nous sommes plusieurs à avoir entendu moult
rires nocturnes provenant de leur tente.
Refrain
Passons à la rubrique politique. Si Sylvie est une femme
remplie de qualités de cœur, si elle sait exprimer de la
tendresse à l’égard des jeunes, elle partage pourtant avec
Nicolas Sarkozy la même approche des adolescents
difficiles. Il fallait la voir, en chemise de nuit et
chaussettes (pas les chaussettes Dim un peu coquines,
celles à grosses laine genre club alpin français) faire
vigile de nuit aux week-ends de l’aumônerie et virer de
leurs sacs de couchage les jeunes les plus turbulents.
Bref, il ne faut pas la faire suer. Mais elle, elle fait la
police et le ménage sans garde du corps.
Refrain
Parlons maintenant des goûts de la reine du jour. Sylvie
aime les bonbons, notamment les haribos à la réglisse, et
les sorties entre copines. En bande, comme tous les jeunes
de banlieue, ben oui, Saint-Cloud, c’est pas le 93, mais le
92210, Sylvie arpente les centres commerciaux, IKEA en
particulier, à acheter des petites saletés totalement
inutiles. La dernière en date : le coussin tour de cou
gonflable pour ne pas être malade à l’arrière de la 807, à
l’arrière avec le chien tandis que tes hommes, eux, sont
devant aux meilleures places. Bravo messieurs, mais
attendez la suite.
A propos des chiens, tu sembles encore plus les aimer que
les confiseries susnommées. Pour citer quelques
canidés : ta défunte chienne qui couvrait ta voiture
de poils, la chienne de Thomas que tu gardes qui embaumait
tant nos réunions à l’aumônerie et qui ronfle, enfin, voilà
que pendant l’été en allant jeter un frigo dans une
décharge à Toulouse, Sylvie a trouvé 5 chiots dans un sac.
Elle a récupéré la seule femelle du lot (merci la
solidarité féminine) et lui a trouvé une famille d’accueil.
Refrain
« Aumônerie de Saint-Cloud, bonjour. » C’est par
ce fameux jingle bien plus connu que 118 218 que
Sylvie s’est révélée au monde. Sa voix sensuelle de
garchoise a toujours fait des malheurs et a régulièrement
entraîné des inscriptions en masse à l’aumônerie qui est du
coup une des plus importantes d’Ile de France.
Refrain
Je conclurai juste par un mot très personnel. Comme je
l’avais dit dans mon discours d’adieu lorsque Agnès et moi
avons quitté l’aumônerie, tu fais très partie des très
rares personnes pour qui je ressens non seulement de
l’affection, mais aussi une profonde admiration, merci pour
toi Sylvie, merci au nom de tous pour ce que tu es.